No. 57/1    mars 2004

 

Entendu au Festival Musica 2003

Hanspeter Kyburtz

Par Antoine Pecqueur

 

C'est peu dire que sa production est limitée. Mais à l'écoute de ses partitions, on se rend compte d'un souci de perfection porté aux sommets. Architecture définie avec clarté, notations rythmiques complexes, instrumentation jusqu'au-boutiste... les qualités d'écriture s'avèrent superlatives. L'élément réellement génial réside toutefois dans la métamorphose de cette richesse textuelle en sensations auditives. L'éclat instrumental de Noesis, interprété avec passion par l'orchestre de Birmingham et Sakari Oramo, engendre ainsi une puissance jouissive. Et la nervosité rythmique de Réseaux, défendue par les chambristes confirmés de l'ensemble Recherche, crée une dynamique irrésistible.

Si Kyburtz semble écrire avec aisance dans des tempi survoltés, certains mouvements lents nous dévoilent par ailleurs un sens aigu de la texture sonore, tels ces jeux de couleurs habités par la nature dans Parts donné par l'Ensemble Intercontemporain. Seul Cells déçoit, tant par sa construction «patchwork» que par l'emploi, sans grand intérêt, de saxophones solistes. Evénement singulier du festival, l'exécution de Malstrom, spatialisé aux quatre extrémités d'une patinoire strasbourgeoise, nous emporte définitivement dans ce tourbillon sonore, à la fois complexe et raffiné, inhérent à toute l'oeuvre de Kyburtz...

 

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