No. 57/1    mars 2004

 

Opéra de Fribourg

Les aventures du Roi Pausole
d'Arthur Honegger

par Thierry Dagon

 

L'opérette, un genre mineur? Allons donc! Il est certes, dans l'histoire du genre -- comme ailleurs -- quelques pages de goût douteux. Mais lorsque les compositeurs se nomment Jacques Offenbach ou Johann Strauss, on est certain de s'amuser en bonne compagnie. Arthur Honegger dans tout cela? Compositeur qualifié de dramatique (Jeanne au bûcher), de moderniste (Pacific 231), de sombre (Les Cris du monde) ou de profondément croyant (le trop (?) fameux Roi David), il semble peu enclin à entrer dans les voies de la gaudriole. Et pourtant, sa nature heureuse, affable, sa curiosité, son ouverture à tous et à tout ne pouvaient que mettre le compositeur helvétique sur la voie de l'opérette. La partition est écrite avec un art qui se conforme aux règles du genre, ce qui ne veut pas dire que le Roi Pausole est conformiste, loin s'en faut. La parodie intervient allègrement et Honegger met tout son talent d'orchestrateur, son sens mélodique et son originalité harmonique dans ce petit bijou.

 

De vrais chanteurs-acteurs

Si l'on a pu voir de célèbres soprani et ténors se planter au milieu de la scène en se contentant d'ouvrir les bras sur le contre-ré final dans des oeuvres du grand répertoire, l'opérette demande de vrais acteurs, une réelle mise en scène, de l'imagination et du rêve. Le plateau de l'Opéra de Fribourg s'il ne nous fait pas découvrir la nouvelle voix du siècle, offre tout cela et bien plus encore...

 

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