Korngold au Grand Théâtre de Genève par Claudio Poloni
Après Paris et Salzbourg, en même temps que Barcelone, Genève a ressuscité Die tote Stadt (La Ville Morte) de Erich Wolfgang Korngold. Les années de purgatoire du compositeur autrichien semblent donc en passe d'être révolues, lui qui, après la seconde guerre mondiale, de retour de son exil californien, a été accueilli avec indifférence en Europe. Le contraste est alors total avec ses débuts en tant que musicien: enfant prodige remarqué par Mahler, Zemlinsky (son professeur) et Strauss, Korngold -- appelé Wolfgang à cause d'un certain... Mozart! -- a commencé l'écriture de son chef-d'oeuvre à l'âge de 19 ans. L'opéra est créé en 1920, simultanément à Cologne et à Hambourg. Le livret, signé de lui-même et de son père, est tiré de Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach, un écrivain symboliste belge. Il raconte l'histoire de Paul, veuf inconsolable qui, après le décès de son épouse Marie, rencontre une inconnue, Marietta, lui rappelant sa femme. Tiraillé entre le passé et le présent, entre le rêve et la réalité, Paul finit par étrangler Marietta, coupable à ses yeux d'avoir eu un geste sacrilège en s'emparant de la chevelure de Marie...
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(page mise à jour le 30 juillet 2008)