No. 60/3    septembre 2007

 

Laurent Mettraux, compositeur

par Antoine Pecqueur

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A l'heure actuelle, les compositeurs se définissent très souvent par leur appartenance à une «école» bien précise -- post-sérialiste, néoclassique, minimaliste... Laurent Mettraux a pour particularité de n'être identifiable à aucun courant existant. Son style semble avoir horreur des étiquettes. Ne vous attendez donc pas à le croiser dans l'une des grand-messes de la musique contemporaine: son chemin le mène dans des lieux plus originaux, comme dans cette abbaye bourguignonne d'Auberive, où nous l'avons rencontré il y a quelques mois. Il venait assister à la création d'une de ses pièces, un duo pour violon et accordéon -- une alliance là aussi peu ordinaire. Les raisons de cette position un peu décalée? «J'ai commencé la composition en autodidacte», rappelle Laurent Mettraux, qui se souvient avoir écrit pour la première fois à l'âge de douze ans, après avoir vu le Malade imaginaire de Molière. D'emblée, le jeune Laurent intrigue avec l'invention d'un système d'écriture musicale... à sept lignes! Il rejoint cependant un cadre plus strict en intégrant la classe d'analyse et d'harmonie du Conservatoire de Fribourg. Son professeur, Réné Oberson, se souvient: «J'ai été tout de suite impressionné par Laurent. Il avait un engagement et un intérêt profonds pour la composition, ainsi qu'une incroyable maturité d'analyse. Nous avons ainsi étudié toutes les musiques, du IXe au XXe siècle. Au fil du temps, notre relation est devenue plus une collaboration qu'un rapport professeur-élève. Nous échangions même sur des sujets extra-musicaux...».

L'homme aux 660 opus

A l'âge de vingt ans, Laurent Mettraux affiche déjà à son catalogue pas moins de quatre cent cinquante oeuvres, «des pastiches», selon lui. Une telle profusion témoigne assurément d'une passion difficile à réfréner. Eclectiques et originales, les influences qu'il subit brassent les répertoires et les civilisations: «Je suis autant attiré par Henri Pousseur que par Steve Reich. Et je m'intéresse beaucoup aux musiques d'Inde et d'Extrême-Orient.» Après de nombreux «opus n°1», Laurent Mettraux aborde une nouvelle phase créatrice avec la composition d'une pièce pour orgue, Gethsemané, en 1990...

 

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