Olivier Cavé Sur les traces de Muzio Clementi par Vincent Arlettaz
A l'entendre, Olivier Cavé est un homme heureux. Un bonheur qui ne masque pas une certaine fragilité, mais qui sait aussi se faire hautement communicatif. En automne 2010, il présentait à la presse son nouveau disque, consacré à des oeuvres pour piano de Muzio Clementi. Clementi... Qui d'entre nous n'a pas en mémoire ses études et autres sonatines, pièces pour pianistes débutants dont les mélodies naïves tournent encore en boucle dans notre oreille, comme un écho d'heures de supplice enfin oubliées? Et pourtant... Admiré par Beethoven, décrié par Mozart qui en fut sans doute jaloux, Clementi compte parmi les créateurs du clavier moderne. Les oeuvres de ce nouvel enregistrement surprendront l'auditeur par leur diction d'une parfaite élégance, leur style à la fois châtié et dramatique, telle la sonate à programme «Didone abbandonata». Au carrefour des périodes baroque, classique et romantique, Clementi mérite assurément mieux que l'oubli dans lequel il s'est aujourd'hui enlisé. Pour nous faire comprendre ce qu'il aime dans cette musique, Olivier Cavé n'a pas ménagé sa peine. C'est à Rome, ville où Clementi est né et a vécu ses premières années, que nous l'avons rencontré. L'espace de deux jours, à son invitation, les plus grands spécialistes nous ont aidés à voir plus clair dans cet étrange phénomène qu'est Clementi. Anselm Gerhard, professeur à l'Université de Berne et auteur d'un ouvrage de référence sur la question, était du voyage; il nous a rappelé que, tout à la fois virtuose, compositeur, éditeur et fabricant de pianos, le maître romain est un des premiers musiciens de l'histoire à avoir vécu dans l'indépendance financière, sans être tributaire du patronage de l'aristocratie. Pour l'accompagner, plusieurs spécialistes italiens faisaient également part de leur expérience: Andrea Coen, pianofortiste éminent, professeur à l'Academia Santa Cecilia de Rome, et Roberto de Caro, éditeur des oeuvres complètes de Clementi. En point d'orgue du séjour, Olivier Cavé nous a interprété la sonate «Didone abbandonata», sur un piano «Clementi» de 1820, légué par le compositeur lui-même à l'Academia Santa Cecilia. Un vent nouveau a-t-il donc commencé à souffler pour le compositeur mal-aimé? C'est tout le mal que l'on peut souhaiter à son jeune et enthousiaste interprète!
RMSR: Olivier Cavé, vous êtes né en Valais? Où avez-vous effectué vos études musicales? Pourquoi l'Italie? Combien de temps êtes-vous resté chez elle? Vous avez donc résidé très tôt en Italie? Mais vous avez travaillé également avec Aldo Ciccolini? Après vos études musicales, avez-vous tenté votre chance dans les concours?
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(page mise à jour le 20 décembre 2010)