No. 64/1    mars 2011

 

Portrait

Mario Venzago

 

Rares sont les chefs d'orchestre à obtenir des postes dans leur pays d'origine. Le Philharmonique de Berlin est dirigé par un Anglais, le Philharmonique de Los Angeles par un Vénézuélien, l'Orchestre de la Suisse Romande bientôt par un Estonien. Conséquence de la mondialisation? Ou application du célèbre dicton: «Nul n'est prophète en son pays»? Un musicien d'orchestre nous faisait récemment la remarque qu'un chef étranger parvient peut-être à avoir davantage d'autorité sur les musiciens qu'un «local».

Mais toutes les règles connaissent des exceptions: c'est ainsi que le chef suisse allemand Mario Venzago est depuis mai dernier directeur musical de l'Orchestre Symphonique de Berne. Une nomination qui s'est faite dans l'urgence, suite au départ précipité du Russe Andrey Boreyko, arrivé en 2004 à la tête de la phalange bernoise. «Après l'annonce du départ d'Andrey Boreyko, nous avons programmé différents concerts avec des chefs susceptibles de prendre la direction de l'orchestre», nous explique Anouk Theurillat, chef d'attaque des seconds violons de l'Orchestre symphonique de Berne. «Parmi les candidats, il y avait notamment Christoph Poppen, le chef de l'Orchestre de la radio de Sarrebruck, mais aussi Mario Venzago. L'orchestre a voté: c'est Mario Venzago qui a remporté les suffrages.» Un choix porté également par le directeur général de l'orchestre, Matthias Gawriloff: «Je suis la carrière de Mario Venzago depuis une quinzaine d'années. A chaque fois, ses concerts m'ont impressionné. Quand il a fallu trouver un nouveau chef d'orchestre, j'ai immédiatement pensé à lui.» C'est donc une véritable lune de miel qui débute entre les musiciens bernois et leur nouveau maestro. Pour la comprendre, il est intéressant de revenir sur le parcours de ce chef sans concessions.

La direction d'orchestre s'apprend-elle?

C'est à Zurich, où il naît en 1948, que Mario Venzago fait ses premiers pas musicaux. Il étudie le piano à la Musikhochschule et joue très rapidement à la radio, en tournée… «Je rêvais de devenir chef d'orchestre depuis ma plus tendre enfance. Mais pour moi, un chef doit avoir joué un instrument au plus haut niveau avant de pouvoir prétendre prendre une baguette. C'est pour cette raison que j'ai travaillé pendant onze ans comme pianiste», nous confie-t-il. Le jeune pianiste va ensuite étudier la direction d'orchestre auprès d'un pédagogue particulièrement réputé: Hans Swarowsky. A l'Université de Vienne, ce chef autrichien a eu pour élèves aussi bien Claudio Abbado que Zubin Mehta, sans oublier Giuseppe Sinopoli. «Il était sévère et intransigeant», se souvient Mario Venzago. «Si ses vues esthétiques sont aujourd'hui dépassées, notamment par les renseignements historiques que l'on a désormais sur l'interprétation du répertoire classique, son sens moral, lui, n'a pas pris une ride.»

 

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RMSR mars 2011

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