No. 64/2    juin 2011

 

Sang neuf à l'Ensemble Symphonique de Neuchâtel

Alexander Mayer à la conquête de la joie

Par Alain Corbellari

 

La fin de la première saison d'Alexander Mayer à la tête de l'Ensemble Symphonique de Neuchâtel coïncide avec les fêtes du millénaire de la ville des bords du lac. Nous l'avons rencontré le matin du Vendredi saint à l'hôtel Alpes et Lac. Enthousiaste et volubile, le chef encore jeune (il n'a pas quarante ans, étant né en 1973) regrette fugitivement qu'on ne lui ait pas demandé de programmer une Passion de Bach: pas rancunier et festivités obligent, il jouera ce soir -- superbement -- du Copland, du Beethoven (7e symphonie) et du Rossini (ouverture de Guillaume Tell) et ne tarit pas d'éloges sur la confiance que lui font les musiciens et les autorités du Canton. Après une gestation difficile, le nouvel Ensemble qui a fusionné les anciens Orchestre Symphonique et Orchestre de Chambre de Neuchâtel a enfin trouvé sa vitesse de croisière et un chef à sa mesure.

RMSR. Alexander Mayer, vous plaisez-vous à Neuchâtel?
Alexander Mayer. Enormément. Alors que le concours était à peine annoncé, j'étais un jour à Genève et ai décidé de prendre le train pour venir juste voir la ville un après-midi. J'ai immédiatement été séduit et me suis dit que je travaillerais volontiers ici. Je loge encore à l'hôtel quand je viens, mais je pense bientôt me trouver un pied-à-terre.

Etait-ce la première fois que vous entendiez parler de Neuchâtel?
Pas tout à fait. Avant même d'entreprendre des études de musique professionnelles, j'avais entendu un récital d'orgue de Guy Bovet à Speyer (Spire) et avais vu dans le programme qu'il était titulaire à Neuchâtel. Intrigué, j'ai regardé dans un atlas et j'ai vu que c'était une petite ville au bord d'un lac; je m'en suis toujours souvenu. Alors vous imaginez mon émotion quand l'an dernier, après un récital d'orgue que j'ai donné avec le nouveau titulaire des orgues de la Collégiale Simon Peguiron (je suis organiste de formation), un homme s'est approché de moi pour me serrer la main et m'a dit simplement: «Je suis Guy Bovet»...

Vous venez donc d'Allemagne?
Oui, je suis né non loin de Sarrebruck où j'ai fait toutes mes études musicales. J'ai d'ailleurs toujours une maison là-bas, à la campagne. Je viens en fait de la musique d'église. J'ai d'abord été donc, comme je l'ai dit, organiste, mais aussi chef de choeur.

Quels ont été les moments forts de votre carrière de chef ?
J'ai fini mes études à 27 ans et ai alors suivi des master classes, en particulier avec Jorma Panula, Max Pommer, Guennadi Rojdestvenski et surtout, Neeme Järvi qui a été très important pour moi et avec qui je reste en contact suivi. J'ai aussi été assistant de John Nelson et de Donald Runnicles, à Genève. En 2003, j'ai gagné le concours international de Tokyo, ce qui m'a ouvert de nombreuses portes: j'ai dirigé à Sarrebruck, Wuppertal, Hambourg, ainsi qu'au Mexique et au Japon. Entre-temps j'ai fondé à Sarrebruck un orchestre de chambre professionnel, appelé Ricercar, dont le répertoire, très éclectique, va du baroque à la modernité. Nous avons commandé des oeuvres à de jeunes compositeurs. Maintenant je suis très heureux que cet ensemble poursuive sa carrière sans moi. Je reste par contre chef de l'Orchestre Symphonique de Kaiserslautern avec lequel j'ai gagné le prix du concours des orchestres allemands en 2004 et en 2008, et le Prix de la Culture de la région Rhénanie-Palatinat en 2010...

 

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RMSR juin 2011

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