No. 65/2    juin 2012

La musique de Liszt et les arts visuels

par François-Gildas Tual

Laurence le Diagon: La musique de Liszt et les arts visuels

 

Compte rendu de: Laurence Le Diagon-Jacquin: La musique de Liszt et les arts visuels, essai d'analyse comparée d'après Panofsky, illustrée d'exemples, Paris, Hermann, 2010, 571 p.

Centenaires et autres anniversaires sont toujours l'occasion de publications de toute sorte; certaines ne sont que vaines synthèses, souvent truffées d'erreurs et profitant du prétexte pour occuper un marché de plus en plus saturé; d'autres, plus rares sans doute, font le point sur les recherches actuelles et aspirent surtout à porter un regard différent sur le sujet ainsi fêté. L'année 2011 vit donc Liszt envahir les rayons spécialisés des libraires. Pour le meilleur et pour le pire. Oublions quelques biographies déjà vieilles au moment même de naître, remarquons un impressionnant volume illustré dirigé par Nicolas Dufetel (Liszt et le son Erard, Villa Medici Giulini, 2011), citons pour rappel l'essai de Bruno Moysan (Liszt, virtuose subversif, Symétrie, 2010), et retenons, avec un peu de retard il est vrai, l'ouvrage original et passionnant: La Musique de Liszt et les arts visuels de Laurence Le Diagon-Jacquin.

Autant le préciser sans plus attendre, c'est là une étude à la fois sur Liszt, sur les rapports entre la musique et les arts plastiques, et sur la théorie d'Erwin Panofsky (1892-1968). C'est-à-dire une étude dont le corpus regroupe les partitions inspirées par la peinture ou par la sculpture, approchées de façon d'autant plus singulière que le propos est balisé par la pensée esthétique de l'historien de l'art. Cet ouvrage nous éclaire néanmoins, plus que sur ces seules partitions, sur la totalité de l'oeuvre de Liszt et sur le compositeur lui-même, touchant de façon très fine aux mystères de l'inspiration et à la nature des processus de la création. Révision d'une thèse de doctorat, il a gardé de la version originale le ton universitaire, non seulement dans sa façon de situer les personnages les plus secondaires et de replacer le moindre détail dans son contexte, mais aussi dans la qualité de ses références et son désir d'exhaustivité. Quasiment construit à la façon d'une enquête policière, il ne tarde d'ailleurs pas à captiver le lecteur: s'arrêtant régulièrement sur de petites choses qui pourraient paraître peu importantes, il révèle progressivement la solution de l'énigme énoncée par Liszt dans les Lettres d'un Bachelier ès Musique: «Le sentiment et la réflexion me pénétraient chaque jour davantage de la relation cachée qui unit les oeuvres de génie.»...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande juin 2012

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