No. 65/3    septembre 2012

 

Festival de Salzbourg

Deux ténors suisses en vedette

Par Claudio Poloni

 

Si, cet été, les Suisses n'ont pas particulièrement brillé aux Jeux Olympiques de Londres, il en est allé tout autrement au Festival de Salzbourg, où deux jeunes ténors helvétiques ont enchanté public et critique. Depuis Eric Tappy à la fin des années 1970, plus aucun chanteur suisse ne s'était illustré dans un rôle principal dans la ville de Mozart. Il y a fort à parier que ce succès salzbourgeois va donner une impulsion supplémentaire à la carrière de Bernard Richter comme à celle de Benjamin Bernheim, deux ténors qui commencent à se faire un nom dans le monde de l'art lyrique.Fraîchement nommé à la tête du prestigieux Festival de Salzbourg (voir encadré pages suivantes), Alexander Pereira, l'ancien directeur de l'Opernhaus de Zurich, a réussi un «coup»: faire revenir Nikolaus Harnoncourt dans une fosse d'opéra, quand bien même le chef avait maintes fois déclaré qu'on ne l'y prendrait plus... L'argument qui l'a fait changer d'avis? Pouvoir diriger une Flûte enchantée interprétée par des musiciens jouant sur instruments anciens, en l'occurrence ceux de son Concentus Musicus. Le rôle de Tamino a été confié au jeune ténor neuchâtelois Bernard Richter, qui succédait ainsi à Eric Tappy, dernier Tamino helvétique à s'être distingué à Salzbourg, à la fin des années 1970. Bernard Richter connaît non seulement Alexander Pereira pour avoir chanté à Zurich, mais aussi Nikolaus Harnoncourt pour avoir collaboré avec lui. Bien qu'il ait déjà été engagé à Salzbourg dans le passé, pour de petits rôles, Tamino représente son premier personnage principal dans la ville de Mozart. «Des projets comme celui-ci, c'est un cadeau! C'est une reconnaissance et un honneur.»

 

Bernard Richter

Tamino n'est pas un inconnu pour le jeune ténor, qui a déjà eu l'occasion de l'interpréter à cinq reprises, «mais avec Harnoncourt, nous avons tout recommencé à zéro; sa lecture de la partition était assez incroyable, le travail avec lui a été passionnant.» La presse n'a pas été avare de compliments pour la prestation de Bernard Richter, «Tamino radieux», «à l'émission naturelle», «la voix, la ligne, la tendresse et la vaillance sont celles du Prince.» Pendant son séjour en Autriche, Bernard Richter a pensé à Eric Tappy, auprès duquel il avait auditionné en tout début de carrière: «J'ai très envie de lui écrire, pour lui faire part de ce que j'ai pu vivre ici, d'autant qu'il a aussi chanté avec Harnoncourt.» Après une longue série de neuf représentations, Bernard Richter a quitté Salzbourg pour Cernier, près de Neuchâtel, où il s'est produit dans le cadre des Jardins Musicaux. Chanter à Cernier après Salzbourg? «J'ai les pieds sur terre: si on me demande de chanter Tamino à Lausanne ou à Genève, je ne vais pas le faire moins bien, moins me donner ou avoir moins de pression.» Pour les fêtes de fin d'année, un autre rendez-vous important attend le ténor: ses débuts à l'Opéra de Lausanne, où il incarnera Orphée. Le directeur Eric Vigié s'en réjouit: «J'avais auditionné Bernard Richter il y a cinq ans, il avait déjà un gros potentiel, mais à l'époque encore peu d'expérience pour que je lui confie des rôles importants tout de suite. Depuis, sa carrière a décollé.»...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande septembre 2012

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