No. 65/3    septembre 2012


Sion

'Ouverture-Opéra'

par Vincent Arlettaz

 

Après l'«Opéra du Rhône», proposé par Florian Schmocker et Ernst Schelle dès la fin des années 1990, le Valais connaît depuis quelque temps un nouveau foyer d'art lyrique, d'un genre tout à fait original: en 2006, Jean-Luc Follonier, baryton et professeur de chant au Conservatoire Cantonal, réunissait une troupe de jeunes artistes du crû, avec lesquels, à force de foi et d'obstination, il parvenait à proposer au public les Noces de Figaro; suivait, en 2008, la Bohème puis, en 2010, Don Giovanni. Le rythme bisannuel semble réussir à l'audacieuse association, bénéficiant d'un modeste soutien du Canton, de la Loterie Romande, de la Ville et de la Bourgeoisie de Sion; et en ce mois de septembre 2012, place à Händel, avec l'opéra féerique Alcina, dans une scénographie de Julie Beauvais, jeune artiste valaisanne développant sa carrière entre le Valais, Genève, Londres et Chicago, et qui avait déjà signé les mises en scène des précédents spectacles.

Alcina est une variation sur l'éternel thème de l'homme prisonnier d'une magicienne (Circé, Tannhäuser en sont d'autres exemples fameux), mais qui finira par se libérer, notamment grâce à l'amour de sa fiancée Bradamante, venue tout exprès ouvrir les yeux de son ingrat amant. Livret modérément bancal, prétexte à des travestissements multiples, mais surtout à des airs virtuoses à répétition, la trame pourrait lasser par son statisme, encore accentué par la quasi-inexistence du choeur, et par l'impossibilité d'effectuer des changements de décors dans le cas particulier de la Ferme-Asile sédunoise, lieu pourvu d'un véritable charme, mais conçu et utilisé pour des expositions plus que pour des spectacles. D'ingénieux moyens permettent toutefois de créer un espace scénique tout à fait crédible, et le jeu fort bien travaillé des acteurs entretient avec aisance l'intérêt dramatique. La distribution, vocalement homogène, ne connaît pas d'élément faible -- la notoriété aidant, sans doute, plusieurs des jeunes artistes ne sont d'ailleurs pas valaisans. En l'absence de fosse, un quintette à cordes et un clavecin tiennent lieu d'orchestre...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande septembre 2012

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