No. 66/3    septembre 2013

 

Valais

Polyphonie estivale

 

N'en jetez plus! Le Valais a désormais sa ration de festivals: Verbier, Sion, Zermatt, Ernen, Montana y jouent le rôle de poids lourds, tandis que de nombreuses localités plus modestes tentent, avec plus ou moins de bonheur, de tirer leur épingle du jeu. En cet été 2013, venait s'y ajouter la très populaire Schubertiade d'Espace 2, qui avait lieu les 7 et 8 septembre à Monthey.

Star parmi les stars, le Festival de Verbier fêtait cette année sa vingtième édition. Depuis les origines, c'est le rendez-vous des plus grandes vedettes: Martha Argerich, Evgeny Kissin, Charles Dutoit, Valery Gergiev, les frères Capuçon, sont du nombre. Depuis 2007, son rayonnement s'est encore accru, grâce à la diffusion de ses concerts sur internet, par la société «medici.tv»: en 2012, ce ne sont pas moins d'un million et demi de spectateurs qui ont ainsi été touchés! C'est assez dire l'ampleur du festival, qui propose une soixantaine de concerts, tous pendant la deuxième moitié de juillet. Parmi les nouveautés dignes d'être signalées, on mentionnera en particulier le développement du volet pédagogique; outre son orchestre symphonique, existant depuis les années 2000, et son orchestre de chambre, plus récent, Verbier vient ainsi d'annoncer la création d'un troisième orchestre, réservé aux jeunes musiciens entre 15 et 17 ans. Quant aux célébrations des vingt ans, elles n'ont bien sûr pas manqué de comporter quelques oeuvres correspondant à la solennité du contexte, telle la Neuvième de Beethoven (Dutoit) ou le Sacre du Printemps (Nagano). L'événement le plus original toutefois semble avoir été la création, lors du concert de clôture, le 4 août, de la symphonie Helvetia du compositeur franco-suisse Richard Dubugnon -- une commande du festival: force cloches y évoquent les pâturages alpins, tandis qu'un thème bien connu des oreilles romandes (le mi-sol-do du car postal!) y servait de prétexte à des variations un peu systématiques; plus appuyée encore est l'apothéose finale, un choral sur la chanson «Quel est ce pays merveilleux» -- l'hymne patriotique des Valaisans. Brillamment interprétée par le juvénile Orchestre du Festival sous la direction de Kent Nagano, cette nouvelle partition plaît surtout par son coloris instrumental magnifiquement travaillé, ainsi que par une intensité qui, par moments, pourra évoquer Bartók, voire Messiaen -- notamment dans l'écriture pour les vents...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande, septembre 2013

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(page mise à jour le 23 septembre 2013)