No. 66/4    décembre 2013

 

L'orchestre de la Suisse Romande

Au tournant

Par Claudio Poloni

 

L'Orchestre de la Suisse Romande (OSR) est à un tournant. Musicalement, le règne de Pinchas Steinberg,malgré un travail inlassable effectué avec les cordes, aura été plutôt tumultueux, et celui de Marek Janowski, interrompu avant son terme,n'a pas tenu toutes ses promesses, malgré une intégrale des symphonies de Bruckner très remarquée. On attend désormais beaucoup du duo formé par le vétéran Neeme Järvi, directeur artistique et musical, et l'espoir Kazuki Yamada, principal chef invité. Le fonctionnement même de l'institution a lui aussi connu quelques soubresauts, avec le passage éclair d'un directeur général rapidement remercié. Aujourd'hui la page semble être tournée; une nouvelle présidente, Florence Notter, a repris les rênes de la Fondation, et un nouveau directeur général a été nommé, en la personne de Henk Swinnen, que nous avons le plaisir de présenter aujourd'hui à nos lecteurs.

 

RMSR: Henk Swinnen, vous avez pris vos fonctions de directeur général de l'OSR en février, et êtes encore peu connu des mélomanes romands. Comment souhaiteriez-vous vous présenter?
Henk Swinnen. J'ai une formation de hautboïste et de musicologue. Pendant vingt ans, j'ai occupé le poste de hautbois solo à l'Orchestre Philharmonique de la radio néerlandaise. Il y a sept ans, je suis entré dans l'équipe de management artistique de cette formation; je m'y suis occupé de la programmation musicale, avant de devenir directeur artistique de l'Orchestre Philharmonique de Rotterdam. Il y a quelque temps, j'ai rencontré Steve Roger (ancien directeur général de l'OSR, ndlr), qui m'a parlé des problèmes que connaissait l'OSR. Voilà comment je suis arrivé à Genève.

Quelle image aviez-vous de l'OSR avant votre prise de fonction?
En toute franchise, l'OSR n'était pas très présent dans mon paysage artistique. Je connaissais bien sûr la renommée de l'orchestre sous Ansermet et sa grande histoire avec Armin Jordan, j'avais également entendu quelques enregistrements avec Marek Janowski, mais je n'avais jamais assisté à un concert. Je me suis alors fait la réflexion que l'OSR avait peut-être besoin d'un nouveau souffle pour assurer sa place parmi les formations les plus importantes.

Et qu'avez-vous trouvé à votre arrivée?
Une formation pourvue d'un grand potentiel, mais qui a besoin d'un leadership affirmé, sur le plan tant artistique qu'administratif. J'ai ressenti une grande volonté et de l'ambition parmi les musiciens, mais aussi une crise d'identité, notamment en termes de son; et j'ai constaté un certain flottement dans le mode de fonctionnement...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande 66/4

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(page mise à jour le 13 décembre 2013)