No. 67/1    mars 2014

 

De la quantité des concertos

par Raymond Meylan

 

J'ai lu avec intérêt l'article de Madame Lachat-Sarrete sur les concertos d'étude au XIXe siècle. Elle est exemplaire à ce sujet, mais sur deux points elle se trompe. L'orchestre d'un concerto de Jean-Chrétien Bach n'est pas de deux violons et un violoncelle (p. 46), mais de cordes (avec les altos) et deux cors. J'en ai publié un en 1956, qui a pour titre Concerto a Flauto Traverso obligo con più Stromenti di G. C. Bach 1768. J'avais vu l'autographe du premier mouvement dans une exposition itinérante en Allemagne en 1950 et reconnu peu après le finale en rondeaux au Conservatoire de Paris, classé alors C. Ph. E. Bach douteux. Le mouvement lent manquait. Je cherchai un adagio en sol majeur sans les cors et en trouvai un dans l'opéra Amadis des Gaules (1776) de Jean-Chrétien Bach, ce qui permit la publication. Cet accompagnement de cordes et deux cors est courant dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Voici quelques noms de compositeurs qui l'ont appliqué: Boccherini (1743-1805), Fils (1733-1760), Graaf (1723-1804), Hartmann (1723-1795), Holzbauer (1711-1783), Paisiello, concerto pour clavecin (1740-1816), Pokorny (1729-1794), Richter (1709-1789), Rosetti (c. 1750-1792), Stamitz (1717-1757), Vanhall (1739-1813). Récemment on a découvert le véritable adagio de notre concerto au Conservatoire de Bruxelles (Ms. 27421). L'ensemble est prenant, et l'appareil critique de Ulrich Leisinger remarquable, paru chez Carus en 2010. L'autre point de division, c'est la remarque sur la «quasi-absence de concertos pour instruments à vents, ce qui correspond à la rareté du répertoire au XIXe siècle» (p. 44). Pour ce qui concerne mon instrument, la flûte, il se trouve, sans plaisanter, que je connais l'existence de près de deux mille concertos et que l'ensemble de ce qui reste à recenser pourrait bien dépasser les dix mille. Il est vrai que Madame Lachat-Sarrete s'occupe avant tout du XIXe siècle et moi du XVIIIe, mais les domaines s'entrecoupent à bien des places...

 

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RMSR mars 2014

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