No. 67/2    juin 2014

 

'Prima le parole, poi la musica'

Robert Bouvier et l'opéra

par Claudio Poloni

 

La Damnation de Faust, Il Matrimonio Segreto, Faust, Mefistofele, Don Giovanni, Don Carlo, Tosca. Cette liste -- impressionnante au demeurant -- est celle des opéras mis en scène par Robert Bouvier. On connaît le dynamique directeur du Théâtre du Passage de Neuchâtel à la fois comme comédien accompli et comme metteur en scène de théâtre sensible et passionné; on sait peut-être moins que l'art lyrique constitue désormais une facette importante de son activité.

Robert Bouvier n'a pas grandi dans une famille de mélomanes, quand bien même sa mère et son frère écoutaient régulièrement de la musique classique. Ce n'est qu'après l'âge de vingt ans qu'il a découvert l'opéra: «J'ai été sensibilisé à l'opéra par mon amour du théâtre et de la mise en scène. J'ai notamment été fasciné par une production de ‘L'Amour des Trois Oranges' signée Daniel Mesguich et j'ai aussi été marqué par le film-opéra ‘La Traviata' de Franco Zeffirelli, que j'ai perçu comme une excellente initiation au monde lyrique.» Robert Bouvier est également un inconditionnel de Luchino Visconti, ceci expliquant peut-être cela... «J'aime aller à l'opéra non seulement pour les oeuvres en elles-mêmes mais aussi pour le plaisir de découvrir la vision qu'en a le metteur en scène. J'avoue que j'ai plus de peine à aller écouter des concerts.»

C'est le chanteur Ruben Amoretti, un grand ami, qui a convaincu Robert Bouvier de se lancer dans l'opéra, même si le baptême lyrique ne s'est pas fait avec lui mais avec Théo Loosli à la direction d'orchestre et Philippe Huttenlocher en tête de distribution, pour La Damnation de Faust en 2005. A mi-chemin entre l'oratorio et l'opéra, le chef-d'oeuvre de Berlioz n'est pas spécialement réputé facile à monter, mais cette première expérience sera une révélationpour Robert Bouvier: «J'ai été fasciné par la force de la musique, j'ai eu l'impression d'être porté par elle. Je me suis rendu compte que les tempi étaient des sortes de didascalies; j'ai senti que le compositeur me tenait par la main dans les moments de doute.» Une autre grande différence par rapport au théâtre est le partage des responsabilités: à l'opéra, le metteur en scène n'est pas le seul maître à bord! «L'opéra est un travail à deux, avec le chef d'orchestre. Comme metteur en scène d'opéra, j'ai appris à ne pas être le seul à décider. Pour ce qui est des distributions par exemple, elles incombaient toujours entièrement au directeur musical.»...

 

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RMSR juin 2014

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