No. 67/3    septembre 2014

 

Bon anniversaire

Michel Corboz

par Vincent Arlettaz

Michel Corboz, © alpha design

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Depuis le temps qu'il annonce sa retraite, on est presque étonné de le retrouver, fidèle à son poste, sans que rien finalement n'ait véritablement changé. Devenu octogénaire le 14 février 2014, Michel Corboz a dirigé cette année l'Ensemble Vocal de Lausanne (EVL) à Nantes, à Tokyo, à Aix-en-Provence, à Romainmôtier et à Court dans le Jura bernois. Une grande soirée est encore prévue le 14 novembre à l'Opéra de Lausanne, avec au programme la Passion selon saint Jean de J. S. Bach. D'autres concerts ont également eu lieu avec le choeur de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne (dont le chef gruyérien est responsable depuis 1969), mais la question qui rôde dans tous les esprits désormais, c'est bien celle de sa succession à la tête de l'Ensemble Vocal de Lausanne; depuis quelques mois, les choses semblent prendre une tournure plus précise, avec l'annonce de l'arrivée du chef germano-néerlandais Daniel Reuss, qui donnera ses premiers concerts à la tête de l'ensemble en janvier 2015, à la Folle Journée de Nantes. Pour le seconder, un préparateur est à l'oeuvre depuis plusieurs mois, le Neuchâtelois Nicolas Farine.

 

RMSR: Michel Corboz, comment avez-vous fêté vos 80 ans?
Michel Corboz: Oh, je les fête toute l'année! Ma santé est plutôt bonne depuis quelque temps, et j'estime que c'est une grande chance d'arriver à 80 ans comme ça!

80 ans, dont soixante ans de carrière!
Presque! J'ai été nommé maître de chapelle au Valentin à Lausanne à l'âge de 19 ans; mais c'est un peu plus tard que j'ai commencé à diriger de véritables concerts. J'avais alors 22 ou 23 ans. J'avais formé un petit choeur de seize personnes, qui avait un rapport assez ténu au choeur paroissial -- mais en soi, ces chiffres ne m'impressionnent pas beaucoup. Je dirais que je suis content d'avoir vécu tout ce que j'ai vécu; et j'espère qu'il me reste encore quelques beaux concerts à diriger!

Par exemple?
A Lisbonne, je vais diriger Elias de Mendelssohn à Noël; et l'année prochaine, la Danse des morts d'Honegger, l'Ode funèbre de Bach... Il y a beaucoup de projets!

Il s'agit essentiellement de l'EVL et du choeur de la Fondation Gulbenkian?
Oui. J'ai aussi un petit projet de concert à Bulle, avec des choeurs locaux qu'on m'a demandé de faire travailler, ce sera une belle fête. Mais je ne cherche pas les concerts; c'est comme pour les disques -- je dis souvent que je n'ai pas de plaisir à en faire; mais le dernier enregistrement, que nous venons de réaliser à Villefavard, dans le Limousin, avec l'Ensemble Vocal, me laisse un excellent souvenir! Le choeur a été très investi, et Villefavard est encore un vrai village: l'air est bon, on entend le bruit de la fontaine; le paysage, dans cette région du Limousin, n'a pas dû beaucoup changer depuis le Moyen Age! Je sens que cela a fait du bien aux membres de l'ensemble, et que ce genre d'expérience leur manquerait si on ne pouvait plus en faire...

 

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