No. 68/1    mars 2015

 

Entre Vienne et Paris

Philippe Jordan

par Antoine Pecqueur

 

Philippe Jordan nous reçoit dans son bureau au septième étage de l'Opéra Bastille, avec une vue panoramique sur la capitale. Le chef zurichois fait le point sur son mandat de directeur musical de l'Orchestre de l'Opéra de Paris (voir notre édition de mars 2009), et évoque ses projets avec l'Orchestre Symphonique de Vienne, dont il vient de prendre la direction.

 

RMSR. L'Opéra de Paris a un nouveau directeur général, en la personne de Stéphane Lissner, ancien directeur du Théâtre du Châtelet, du Festival d'Aix-en-Provence et de la Scala de Milan. Cela va-t-il changer votre travail de directeur musical? Comment vivez-vous cette période de transition?

Philippe Jordan. Au cours des dernières saisons, nous avons créé avec l'Orchestre de l'Opéra un socle musical. Je pense notamment au Ring de Wagner, qui a permis de réaliser un vrai travail collectif. Aujourd'hui, la collaboration avec Stéphane Lissner s'annonce fascinante. Il a un très bon carnet d'adresses de chanteurs, de chefs invités... Par rapport à son prédécesseur, Nicolas Joël, il va amener des metteurs en scène avec des visions différentes.

 

C'est à dire des mises en scène plus modernes...

Stéphane Lissner aime effectivement les mises en scène contemporaines, mais il ne se situe pas dans l'esthétique «Regietheater»; ce ne sera jamais «trash»! On peut avoir une vraie dimension théâtrale tout en respectant la musique.

 

Comment va se construire la programmation?

Nous allons davantage fonctionner par cycles, consacrés à un thème ou à un compositeur. Par ailleurs, nous avons avec l'orchestre des projets de disques, de tournées.

 

Quelle place occupe aujourd'hui l'Orchestre de l'Opéra dans le paysage musical?

C'est un orchestre de tout premier plan, à mon sens le meilleur orchestre français. Il faut que cela soit davantage reconnu. Un large public doit pouvoir nous entendre; pour cette raison, nous sommes désormais programmés au Musikverein de Vienne, au Festival de Lucerne. Notre nouveau défi, c'est l'intégrale des symphonies de Beethoven, qui est l'alpha et l'oméga de la musique symphonique...

 

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RMSR mars 2015

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(page mise à jour le 2 avril 2015)