No. 68/3    septembre 2015

 

Festival d'opéra 2015

Avenches à la croisée des chemins

par Claudio Poloni

 

Toutes les conditions semblaient réunies pour faire de l'édition 2015 du Festival d'Opéra d'Avenches un grand succès: une oeuvre à l'affiche parmi les plus populaires du répertoire (le Barbier de Séville de Rossini), des conditions météorologiques idéales, et la garantie pour les spectateurs d'assister à la représentation quoi qu'il arrive, puisqu'une solution de repli avait été mise en place en cas de temps incertain. Las, si le spectacle a enthousiasmé presse et public, le nombre de billets vendus a été nettement inférieur aux prévisions, grevant les ressources financières de la manifestation, au point de rendre son avenir incertain. Mais pourquoi l'opéra n'a-t-il pas réussi à drainer les foules cet été à Avenches?

 

Depuis l'arrivée d'Eric Vigié au poste de directeur artistique à Avenches en 2011, il est indéniable que les spectacles présentés dans les arènes romaines ont connu un saut qualitatif important. Grâce à son savoir-faire et à son carnet d'adresses, le directeur de l'Opéra de Lausanne a incontestablement réussi à professionnaliser la manifestation. Chaque été, la critique salue la qualité des représentations; le Barbier de Séville de 2015 n'a pas fait exception, avec une distribution vocale de haut niveau et une mise en scène enjouée et enlevée. Mais ni le bouche à oreille, ni les échos de la presse n'ont suffi à remplir les gradins... Les spectacles étant donnés en plein air, le facteur météo joue évidemment un rôle crucial pour la fréquentation -- et, partant, pour les résultats financiers du festival. On s'en souvient, l'été pourri de 2014 avait contraint à l'annulation de deux représentations de Carmen, mettant à mal les finances de la manifestation.

 

En cas de pluie...

Qui dit annulation de représentation, dit aussi spectateurs frustrés et mécontents. Depuis plusieurs années déjà, on évoquait l'idée de couvrir les arènes pour assurer le spectacle par n'importe quel temps. Les Romains le faisaient déjà, avec le velum. Plus près de nous, le Festival de Saint-Prex avait en son temps mandaté l'EPFL pour concevoir une structure gonflable à même de protéger sa scène, mais les coûts de cette solution s'étaient avérés tellement lourds qu'ils n'ont fait que précipiter la mort de la manifestation...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande septembre 2015

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(page mise à jour le 9 octobre 2015)