Genève
'Les Athénéennes'
Par Claudio Poloni
Le festival «Les Athénéennes» -- dont la sixième édition vient de se dérouler du 6 au 14 mai --, c'est d'abord l'ambiance toute particulière du lieu dans lequel se tiennent les concerts, rue de l'Athénée 4 (d'où le nom de la manifestation): une ancienne chapelle dans un immeuble situé en plein coeur de la vieille ville de Genève, à deux pas de la Place Neuve, avec ses colonnes de pierre, son haut plafond, sa belle coursive en bois et son excellente acoustique; un lieu des plus inspirants pour les artistes, mais aussi un lieu à l'atmosphère chaleureuse.
La magie d'un lieu
Il n'y a pas de scène dans cette salle pouvant accueillir deux cents personnes au grand maximum: musiciens et public se retrouvent au même niveau, sans séparation physique, très proches les uns des autres. Un bar installé dans la salle même favorise les rencontres et la convivialité. Rencontres, convivialité et grande exigence artistique, voilà d'ailleurs les caractéristiques des Athénéennes telles que formulées par Audrey Vigoureux, l'une des trois personnalités à l'origine de la manifestation; celle-ci est née en effet de l'envie de trois amis musiciens (outre Audrey Vigoureux, pianiste classique, Marc Perrenoud, pianiste de jazz, et Valentin Peiry, compositeur), souhaitant décloisonner les genres et réunir des publics hétérogènes et curieux, dans une ambiance décontractée, qui passe sans complexe de l'écoute attentive des artistes classiques à l'atmosphère plus festive des concerts de jazz ou de musique électronique. L'idée était d'organiser une série de concerts qui réunisse les trois styles de musique chers aux fondateurs (classique, jazz et contemporain), tout en tissant la programmation autour d'un thème unique. Les trois fondateurs ont fait part de leur projet aux propriétaires de l'Athénée 4, qu'ils connaissaient personnellement, et qui ont immédiatement accepté le concept d'une manifestation unique en son genre...
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