No. 69/3    septembre 2016

 

Richard Bonynge (*1930)

Par Claudio Poloni

 

Paul-André Demierre: Richard Bonynge et Joan Sutherland. Un couple.... à la scène comme à la ville, Genève, Editions Papillon, 2016, 272 p.

 

A 85 ans, le chef d'orchestre australien Richard Bonynge pourrait couler une retraite paisible dans sa maison des Avants, au-dessus de Montreux. Il n'en est rien: même s'il ne dirige plus aussi souvent qu'auparavant, il n'en continue pas moins de sillonner la planète pour donner des concerts, enregistrer des disques ou siéger comme juré dans des concours de chant. Entre ses multiples engagements, il a accordé une série d'entretiens au journaliste Paul-André Demierre, entretiens qui ont été retranscrits dans un livre publié ce printemps. Les différents chapitres de l'ouvrage constituent autant d'étapes d'une carrière hors du commun: né en 1930 à Sydney, Richard Bonynge étudie d'abord le piano au conservatoire de sa ville natale. C'est à Sydney qu'il rencontre la soprano Joan Sutherland, qui va devenir sa femme en 1954. En 1951, il part se perfectionner à Londres, suivi une année plus tard de Joan. A cette époque, il est pianiste-répétiteur pour de nombreux chanteurs, dont sa jeune épouse. Engagée à Covent Garden, celle-ci est employée dans Wagner et Verdi, une hérésie selon son mari. Sur ses conseils, la soprano se dirige peu à peu vers le belcanto, un répertoire dans lequel elle imprimera sa marque, gagnant l'estime de ses nombreux admirateurs, qui l'appellent désormais «La Stupenda». Paul-André Demierre en est convaincu: sans la connaissance illimitée de la voix que possède Richard Bonynge, son épouse ne serait pas devenue l'étoile majeure au firmament de l'art lyrique du XXe siècle...

 

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(page mise à jour le 10 octobre 2016)