No. 69/3    septembre 2016

 

Les rencontres musicales d'Evian

Par Claudio Poloni

 

Pour beaucoup de Suisses romands, Evian se résume à son casino et à sa célèbre source thermale. A trente minutes de bateau de Lausanne, la petite cité de la rive sud du Léman est certes une escapade dépaysante; ce qu'on sait moins en revanche, c'est que la ville propose, au début du mois de juillet, un festival de musique classique qui est en passe de devenir une référence de l'été culturel, les Rencontres Musicales d'Evian. La manifestation a des racines anciennes puisqu'elle a été créée en 1976 sous l'impulsion d'Antoine Riboud, PDG de Danone. Elle a connu ses heures de gloire de 1986 à 2000, sous la direction artistique puis la présidence du célèbre violoncelliste Mstislav Rostropovitch. Au début du XXIe siècle, les Rencontres Musicales laissent la place aux Escales Musicales, à la voilure réduite et moins ambitieuses sur le plan artistique. Il faut dire que Franck Riboud, qui a entre-temps succédé à son père à la tête de Danone, avait une autre passion, le golf. Ce qui explique pourquoi le petit tournoi féminin d'Evian est devenu l'une des épreuves phares de la discipline. En 2013 cependant, Danone décide de relancer les Rencontres Musicales. La manifestation est indissociable de la Grange au Lac, une magnifique salle de concert de 1'200 places construite entièrement en bois -- en pin et en cèdre rouge --, cadeau d'Antoine Riboud à son ami Rostropovitch. A l'automne de la même année 2013, le Quatuor Modigliani est invité à donner un concert dans un salon de l'Hôtel Royal, le palace qui surplombe la ville et le lac, situé au milieu d'un immense parc parsemé d'arbres centenaires. A l'issue du concert, le directeur de l'établissement propose aux musiciens de les conduire à la grange. Loïc Rio, violoniste du Quatuor Modigliani, décrit le périple: «Il faisait nuit, ce fut un sentiment étrange que de cheminer dans le parc de l'hôtel pour aboutir, au bout de quelques minutes, devant cette salle que nous ne connaissions pas. Nous avions nos instruments et avons joué quelques minutes à l'intérieur. Le choc a été tout à la fois visuel, olfactif et acoustique.»...

 

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