Marc Pantillon
de Beethoven à Julien-François Zbinden, la griffe du lion
par Alain Corbellari
Rejeton d'une fameuse dynastie de musiciens neuchâtelois, le pianiste Marc Pantillon s'impose de plus en plus comme un interprète marquant du répertoire romantique allemand et de la musique suisse romande du XXe siècle. Portrait d'un musicien atypique, dont les partis pris sont autant de coups de coeur et de promesses de découvertes.
Du côté de chez...
Depuis un siècle et demi, la famille Pantillon appartient au paysage musical du canton de Neuchâtel. Tout commence avec David, médecin homéopathe originaire du Vully qui travaille à Berlin où il croise Bettina von Arnim Brentano, l'égérie de Goethe, puis en Russie, pour finalement mourir en Amérique du côté de Chicago. Son fils Zacharie, installé comme apprenti horloger à La Chaux-de-Fonds, commence à apprendre seul le violon; il poursuit ses études à Berlin avec Joseph Joachim, puis revient à La Chaux-de-Fonds dont il anime la vie musicale, attirant entre autres Saint-Saëns et Massenet dans la métropole horlogère.
Son fils Georges-Albert sera en particulier l'auteur d'un «Solfège» resté fameux dans les écoles romandes. Le fils de Georges-Albert, Georges-Louis (1896-1992 -- on vit longtemps dans la famille) reprend le flambeau et a deux fils: François (né en 1928), installé à Berne, est aujourd'hui un compositeur et un chef de choeur réputé, et Georges-Henri (né en 1931) a longtemps incarné, pour tous les Chaux-de-Fonniers, la vie chorale de leur cité. Les trois enfants de Georges-Henri, (Georges-)Marc (né en 1957), Louis (né en 1960) et Christophe (né en 1965) sont respectivement devenus pianiste, violoniste et violoncelliste.
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