No. 62/1    mars 2009

 

Entretien avec Philippe Jordan

par Antoine Pecqueur

 

Le chef suisse alémanique Philippe Jordan nous reçoit à Paris dans un café situé juste en face de la Maison de Radio France. Il vient de terminer une répétition consacrée au Concerto pour orchestre de Bartók avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France. Mais n'imaginez pas le voir encore en sueur, éreinté par la direction de l'une des oeuvres majeures du XXe siècle... Avec ses airs d'éternel adolescent, cheveux courts et regard vif, Philippe Jordan se montre complètement détendu, prêt à répondre dans un français parfait à nos questions.

Vous poursuivez, avec le pianiste François-Frédéric Guy et l'Orchestre Philharmonique de Radio France, une intégrale des concertos pour piano de Beethoven, donnée en concert jusqu'en 2010, et qui paraît en enregistrement chez Naïve. Quelle est votre vision de ces concertos?
L'idée était de réunir deux jeunes artistes ayant déjà une expérience de l'oeuvre beethovenienne. François-Frédéric avait joué les trente-deux sonates en concert, et moi-même j'avais dirigé les neuf symphonies. Ensemble, nous cherchons à faire quelque chose de très personnel, en n'hésitant pas à bouleverser la tradition. Par exemple, certains mouvements sont souvent pris à un tempo très lent alors que leur métrique est à la blanche ; nous remettons cette habitude d'exécution en question. Nous prenons d'ailleurs en compte les acquis stylistiques du mouvement sur instruments anciens. Le grand avantage, contrairement à des enregistrements avec d'autres orchestres, c'est qu'on a vraiment le temps de travailler et donc de prendre des risques. François-Frédéric possède à la fois un vrai sens dramatique et une grande finesse. C'est un immense plaisir de travailler avec lui.

Lors des concerts, les concertos de Beethoven sont couplés à des oeuvres de Bartók. Pourquoi cette alliance?
Cette idée est partie d'une proposition d'Eric Montalbetti, délégué artistique de l'Orchestre Philharmonique de Radio France. J'apprécie le fait que dans un programme il y ait, entre les oeuvres, à la fois des contrastes et des aspects similaires. Beethoven et Bartók sont deux créateurs radicaux, qui aiment construire mais aussi déconstruire. Ils conçoivent tous deux l'instrumentation en bloc. Ce cycle comprend en tout cinq programmes étalés sur deux saisons. Nous obtenons de belles combinaisons, comme le Concerto n° 5 «L'Empereur» avec Le Prince de bois, ou bien le Concerto n° 4 avec la Musique pour cordes, percussion et célesta. Le dernier concert de ce cycle se déroulera en juin 2010 avec le Concerto n° 2 et Le Château de Barbe-Bleue...

 

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RMSR mars 2009

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