No. 62/2    juin 2009

Editorial

Vincent Arlettaz

 

La révolution informatique, c'est bien connu, n'épargne aucun domaine de l'activité humaine: des télécommunications à l'enseignement, en passant par les transports en commun et les paiements, tout aujourd'hui -- ou presque -- transite, à un moment ou à un autre, par un ordinateur. L'allumage de votre voiture, le chauffage de votre chalet, l'impression de vos cartes de voeux et même vos recettes de cuisine y ont passé ou y passeront bientôt. La musique pourrait-elle rester à part? Depuis longtemps, les disques que nous achetons, mais aussi les «mp3» que nous téléchargeons sur internet, nos émissions de radio préférées ou encore nos sonneries de téléphone, tout cela est conservé sous forme de zéros et de uns, dans des puces et des cartes-mémoire. Mais il y a plus encore: de même que vous pouvez vous amuser sur votre PC à faire atterrir un Boeing à Hong Kong, à sauver des princesses prisonnières d'un château en flammes ou à construire une civilisation proto-minoenne, de même, vous pouvez maintenant faire jouer une symphonie de votre cru à cent musiciens virtuels, qui obéiront à votre souris sans même protester, et qui n'oseront jamais franchir l'écran de votre ordinateur, même si, en bon chef d'orchestre, vous les maltraitez sans vergogne!

Comme vous le découvrirez dans cette édition, ce n'est pas encore tout à fait un jeu; mais cela appartient désormais au possible. Quelles en seront les conséquences artistiques? «Les disques, c'est comme les pizzas», me disait un jour un percussionniste d'un grand orchestre français, «quand on sait comment c'est fait, on n'a plus l'envie d'en acheter». Il faisait allusion aux mixages, coupes et rajouts, à tous ces «tripatouillages» du son pratiqués quotidiennement pour atteindre une perfection qui n'a plus rien à voir avec la réalité du concert. Pourtant, les nouveaux outils mis à disposition par la technologie moderne sont certainement une opportunité. Comment pourrait-il en être autrement, s'ils sont utilisés à bon escient? Comme toute invention, l'ordinateur n'est que ce que nous en faisons. Encore faut-il connaître ce dont il est capable, et savoir à peu près comment il fonctionne!

Voici donc, pour la première fois sans doute pour nombre de nos lecteurs, un aperçu de ce qu'est ce «cyber-orchestre». Faire entrer un tel sujet dans une revue de 64 pages tient évidemment de la gageure; nous ne prétendons certainement pas avoir épuisé cette matière. Nous espérons néanmoins avoir su provoquer la curiosité et la réflexion. Ce sera là notre plus belle satisfaction.

Vincent Arlettaz

 

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RMSR juin 2009

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(page mise à jour le 2 juillet 2009)