No. 63/1    mars 2010

Editorial

edito

La Revue Musicale n'a pas l'habitude de négliger les sujets romands; nos lecteurs ne nous tiendront donc pas rigueur si, pour une fois, nous consacrons une édition dans sa quasi intégralité à un pays étranger, le Japon.

En faisant ce choix -- comment ne pas l'avouer? -- nous répondons aussi à un sentiment d'urgence. Il est devenu tellement banal d'acheter, dans nos grandes surfaces, des produits manufacturés en Asie, les médias nous ont tellement vanté les bienfaits de la mondialisation, qu'il faut aujourd'hui un peu de courage pour poser certaines questions élémentaires: la globalisation accélérée à laquelle nous assistons, est-elle finalement un progrès, si l'on parle culture? Un de mes amis ayant vécu récemment en Chine m'expliquait que, rentrant chez lui le soir, il lui arrivait de ne pas reconnaître le quartier qu'il avait quitté le matin -- tant le paysage urbain change rapidement! Implacablement, le béton remplace les matériaux traditionnels, les hautes silhouettes des tours se substituent aux architectures ancestrales. Comment dès lors ne pas penser aux catastrophes du passé? Les civilisations aborigènes, amérindiennes, inuites, sont aujourd'hui virtuellement réduites à quelques réserves, à quelques pratiques folkloriques. L'Afrique et le monde de l'Islam, forts de traditions profondément enracinées, sont sans doute aptes à résister à l'occidentalisation -- mais pour combien de temps? L'enjeu, en ce moment, se trouve dans les pays asiatiques, en voie d'industrialisation accélérée. Sauront-ils sauvegarder leur fabuleux patrimoine, et le léguer aux générations futures comme quelque chose d'autre qu'une collection de musées et de cartes postales? Cette tâche leur sera peut-être impossible, s'ils ne sont pas aidés par une prise de conscience des Occidentaux eux-mêmes.

De la réponse à ces questions dépend le monde de demain; tant il est vrai que la richesse ne réside pas dans l'abondance, mais dans la diversité. Les pages qui suivent n'ont pas la prétention d'apporter une solution; qu'on les prenne simplement comme une invitation au réveil.


Vincent Arlettaz
Rédacteur en chef

 

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RMSR mars 2010

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(page mise à jour le 30 mars 2010)