No. 63/2    juin 2010

L'opéra-Studio de Genève
Jean-Marie Curti

par Claudio Poloni

 

Dans une scène -- devenue culte -- du film Pretty Woman, Richard Gere invite Julia Roberts à une soirée à l'opéra. La jeune femme, habituée des trottoirs d'Hollywood, n'a jamais mis les pieds dans un théâtre; aussi est-elle très impressionnée par les dorures et les velours. Une fois installée dans son fauteuil, elle demande à son chevalier servant comment elle pourra comprendre ce qui se passe sur scène, elle qui ne parle pas un mot d'italien. Le gentleman la rassure, lui expliquant que la musique est un langage universel. Et en effet, au terme de la représentation de La Traviata, Julia Roberts est en pleurs, en proie aux émotions les plus intenses.

C'est précisément cette scène que cite Jean-Marie Curti quand on lui demande pourquoi il a créé, il y a maintenant 28 ans, l'Opéra-Studio de Genève. Après avoir monté trois opéras à Hermance, dont le Fierrabras de Schubert qui a vu François Rochaix se frotter à sa toute première mise en scène lyrique, le chef d'orchestre passionné de chant décide de créer, en 1982 donc, l'Opéra-Studio dans le but de faire jouer des productions lyriques dans un cadre proche des gens, par exemple sur des places de village ou des marchés, dans des musées ou des églises, et de donner leur chance à de jeunes artistes. Jean-Marie Curti n'a pas oublié ses années de formation à l'Academia Chigiana de Sienne, en Italie, «pays où les gens les plus simples sifflent des airs d'opéra dans la rue, où aller voir un spectacle ne signifie pas se montrer dans une belle robe». Bilan: 90 productions à ce jour, soit trois à quatre spectacles par année, ce qui n'est pas rien. Les représentations sont données essentiellement à Genève et dans la région, mais aussi à l'étranger, notamment en France. Le répertoire est très large, allant du baroque à des créations de compositions de Jean-Marie Curti lui-même, dans un savant mélange entre tubes du répertoire et titres inconnus. La structure de l'Opéra-Studio comprend un orchestre, un choeur et des solistes. Le chef recrute ses musiciens parmi les étudiants des conservatoires romands, et ses chanteurs sur la base d'auditions.

 

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RMSR juin 2010

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