No. 63/3    septembre 2010

 

Evian-les-Bains, la Grange au Lac

par Antoine Pecqueur

 

La salle de la Grange au Lac d'Evian comblera les amoureux de transports. Depuis Lausanne, le mélomane doit tout d'abord prendre le bateau pour être conduit sur la rive française du Léman, au port d'Evian. De là, il monte à bord d'un funiculaire, un modèle historique du début du XXe siècle. Et enfin, après avoir gagné un peu d'altitude, le voici arrivé au coeur d'un grand parc, comprenant plusieurs hôtels de luxe, un golf et même un héliport! Bienvenue dans le monde de Danone, géant mondial de l'agroalimentaire, qui possède notamment l'eau d'Evian mais aussi ces nombreux équipements touristiques. Ce qui est plus surprenant, c'est de trouver dans ce cadre l'une des réalisations les plus atypiques qui soient en matière d'architecture de salle de concert: entre les mélèzes du parc se niche la Grange au Lac, construite par Patrick Bouchain, un architecte à qui l'on doit de nombreux lieux culturels (la scène nationale LU à Nantes, le théâtre Zingaro à Aubervilliers...). Edifié entièrement en bois, sur une surface utile de 1'000 m2, ce bâtiment a l'apparence d'une grande ferme rustique. Sauf qu'à l'intérieur se produisent... des orchestres symphoniques!

Le rêve de Mstislav Rostropovitch

L'histoire de cette salle sort de l'ordinaire. La Grange au Lac est née de l'amitié entre Antoine Riboud, le président de BSN (qui deviendra Danone) et le célèbre violoncelliste Mstislav Rostropovitch. En guise de cadeau, le premier a tout simplement offert une salle de concert au second. Seule condition pour Antoine Riboud: «Pas plus chère qu'un cirque!» Même si le budget d'origine a été dépassé, le coût total de l'édifice reste très mesuré par rapport aux autres constructions dans ce domaine: 2'117'000 euros. La salle a par ailleurs été construite en un temps record, avec un début de chantier en octobre 1992 et une livraison en mai 1993. Cela tient sans doute au fait que la Grange au Lac n'était pas prévue, au départ, pour durer, comme en témoigne l'absence de fondations du bâtiment. Dans les années qui ont suivi la construction, quelques aménagements ont été réalisés (des modules préfabriqués ont été installés pour servir de loges aux musiciens et de bureaux au personnel) et aujourd'hui l'activité du bâtiment ne semble pas près de s'arrêter...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande septembre 2010

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(page mise à jour le 23 septembre 2010)