No. 63/4    décembre 2010

 

En marge du Concours de Genève

Entretien avec Maurice Bourgue

 

Il est l'une des figures mythiques de l'école française de hautbois: ancien hautbois solo de l'Orchestre de Paris, Maurice Bourgue a joué sous la baguette des plus grands chefs d'orchestre, de Herbert von Karajan à Daniel Barenboim. Le musicien est aussi reconnu pour son talent de pédagogue; il vient d'ailleurs de prendre sa retraite de la Haute Ecole de Musique de Genève. En novembre dernier, Maurice Bourgue a présidé le jury (où l'on retrouvait notamment Ingo Goritzki, Alex Klein ou encore Roland Perrenoud) de l'épreuve de hautbois du Concours de Genève. Aucun Premier prix n'a été attribué: le Russe Ivan Podyomov obtient un Second prix (ainsi que le Prix du public) et le Français Philippe Tondre un Troisième prix.

 

RMSR: Maurice Bourgue, pourquoi le jury que vous présidiez n'a-t-il pas décerné de Premier prix de hautbois au Concours de Genève?
Maurice Bourgue: Le niveau était, certes, très haut techniquement, mais d'un point de vue purement musical, il n'y a pas eu de vraies personnalités, dotées de ce qu'on pourrait appeler un sens créatif. Nous n'avons pas entendu de musiciens capables de se mesurer aux titulaires des Premiers prix décernés lors des précédentes éditions du Concours. Il n'y a d'ailleurs eu aucune objection dans le jury à ce sujet. Nous avons travaillé dans la plus grande cordialité.

Le deuxième prix a été attribué à un hautboïste russe. Y-a-t-il aujourd'hui un essor du hautbois dans ce pays?
J'ai eu plusieurs élèves russes d'excellent niveau dans mes classes, que ce soit au Conservatoire de Genève ou au Conservatoire de Paris. Le plus connu est Alexei Ogrintchouk, hautbois solo de l'Orchestre Royal du Concertgebouw d'Amsterdam, qui a d'ailleurs remporté le Premier prix du Concours de Genève en 1998. Je remarque que les Russes se tournent maintenant davantage vers l'école française de hautbois, plutôt que l'école allemande ou anglaise. Dans un pays comme la Russie, il y a un enseignement très pyramidal, où l'on tire les élèves vers le haut. Les meilleurs étudiants, ce sont de vrais athlètes! Dans la Chine voisine, les musiciens sont aussi d'un très haut niveau technique, mais manquent encore de richesse musicale...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande décembre 2010

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(page mise à jour le 20 décembre 2010)