No. 64/2    juin 2011

 

Entretien avec Michael Wendeberg

par Antoine Pecqueur

 

Le jeune chef d'orchestre allemand commence une carrière importante en Suisse, occupant à la fois les fonctions de directeur musical de l'Ensemble Contrechamps et de premier Kapellmeister de l'Opéra de Lucerne. Outre son activité de chef d'orchestre, Michael Wendeberg est également pianiste et projette une intégrale des concertos de Beethoven avec l'Ensemble Symphonique de Neuchâtel.

RMSR: Michael Wendeberg, comment conciliez-vous vos activités de pianiste et de chef d'orchestre?
Michael Wendeberg: Au début de ma carrière, j'ai surtout travaillé comme pianiste, notamment à l'Ensemble Intercontemporain, de 2000 à 2005. C'est là qu'est née ma soif de diriger. J'habitais à Paris, j'écoutais beaucoup de concerts, cette vie culturelle me changeait de ma province allemande. J'ai alors ressenti un vrai besoin de communication musicale que ne pouvait m'offrir le piano. Peu à peu, je me suis éloigné de l'instrument. Aujourd'hui, je dirige davantage que je ne joue. Le piano est désormais surtout un formidable outil, qui me permet de travailler les partitions que je vais diriger.

Quelles ont été les personnalités les plus marquantes que vous ayez rencontrées?
Je citerai tout d'abord Pierre Boulez, figure toujours très présente (même quand il n'est pas physiquement là) de l'Ensemble Intercontemporain. Le bonheur total a été de jouer sa musique sous sa direction. Ses oeuvres, qui peuvent sembler compliquées, deviennent alors évidentes. Ce qui m'a toujours impressionné, c'est combien sa battue simple et claire, géométrique même, intègre toutes les informations musicales. Parmi les compositeurs que j'ai rencontrés, j'ai été marqué par György Kurtág, qui a une analyse du processus compositionnel absolument incroyable. Il n'a pas son pareil pour montrer combien les oeuvres de Mozart, d'apparence assez simple, sont d'une immense complexité. Enfin, je dois parler de Daniel Barenboïm, dont j'ai été l'assistant pendant deux ans à la Staatsoper de Berlin. Je l'ai assisté dans différents opéras: Aida et Simon Boccanegra de Verdi, Lohengrin de Wagner... J'occupais différentes fonctions: je dirigeais des répétitions scéniques avec piano, des parties de trompette en coulisses... Mais surtout, j'ai pu le voir travailler au quotidien. J'ai appris de lui tout de ce qu'on peut demander à un orchestre, et j'ai notamment compris qu'il fallait faire confiance aux musiciens en ne cherchant pas à battre la mesure tout le temps...

 

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RMSR juin 2011

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