No. 69/4    décembre 2016

 

Concours de Genève 2016

Par Claudio Poloni

 

C'est dans un Victoria Hall relativement bien rempli que s'est déroulée, au début du mois de décembre, la finale chant du Concours de Genève 2016. Créée en 1939, la compétition met en alternance, depuis sa nouvelle orientation, la composition et l'interprétation musicale. Après une édition dédiée à la composition l'année dernière, le cru 2016 (le 71e du nom) était consacré au quatuor à cordes et au chant.

Dans la première discipline, c'est le Vision String Quartet (Allemagne), une formation née en 2012 seulement, qui a raflé non seulement le Premier Prix mais aussi le Prix du Public, ainsi que le Prix du Jeune Public. Pour le chant, une première sélection sur vidéo avait permis de mettre en avant 38 candidats, dont 32 (représentant 14 pays) se sont finalement présentés. Il est intéressant de noter que sur ces 32 jeunes chanteurs, 14 étaient originaires de Corée du Sud. Tobias Richter, membre du jury et par ailleurs directeur du Grand Théâtre de Genève ainsi que du Septembre Musical de Montreux-Vevey, n'est pas autrement surpris: «C'est une tendance que l'on observe dans les grands concours depuis une vingtaine d'années maintenant. Les jeunes artistes asiatiques ont fait des progrès énormes, pas seulement dans le chant, mais aussi chez les instrumentistes.» Trois épreuves ont ensuite départagé les candidats, dont quatre (deux sopranos et deux ténors) ont accédé à la finale. Aucun Premier Prix (d'une valeur de 20'000 francs) n'a été attribué cette année; rappelons qu'en 2011, lors du précédent concours de chant, ni Premier ni Deuxième Prix n'avaient été distribués. Tobias Richter a une explication: «Le Concours de Genève, qui a une longue histoire et qui est bien doté, demande beaucoup aux participants. Le programme est long et exigeant, il comprend plusieurs disciplines (opéra, lied, mélodie) et plusieurs styles (répertoires italien, allemand et français) et il n'est pas évident pour un jeune chanteur d'y consacrer beaucoup de temps de préparation. L'absence de Premier Prix indique qu'il y a encore une marge de progression pour les candidats.» Malgré tout, le directeur du Grand Théâtre est un adepte des concours: «Les compétitions permettent de repérer de jeunes chanteurs et de découvrir leur potentiel. J'ai engagé de nombreux jeunes que j'ai rencontrés lors de concours, certes avec des fortunes diverses, mais je trouve fascinant de miser sur la relève.»...

 

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RMSR décembre 2016

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