Klaus Huber
(1924-2017)
Par Myriam Tétaz-Gramegna
Klaus Huber, aux «Musiktage» de Donaueschingen, 1983. © dr
Les grands titres de la presse romande ont ignoré la mort de Klaus Huber, ce 2 octobre 2017, mis à part le Courrier et la Liberté qui ont publié un court communiqué signé par l'ATS. Seul Gauchebdo a rendu hommage au musicien, au maître, au témoin engagé qui fut une des figures marquantes de la musique du XXe siècle. Certes, Klaus Huber est plus joué à l'étranger qu'en Suisse, romande en particulier! «Dans le monde culturel d'aujourd'hui», disait-il, «on n'a que la réputation qu'on se fait. Or je n'ai pas su "meinen eigenen Käse ins Trockene rollen" ("rouler mon propre fromage dans le sec")», révélant par cette expression ses origines paysannes de l'Oberland bernois. Mais pour ajouter aussitôt, avec lucidité et honnêteté: «Je n'ai pas à m'en plaindre, car j'ai choisi moi-même mon chemin.»
En 1959, la création de 'Des Engels Anredung an die Seele' aux Journées Mondiales de la Société Internationale pour la Musique Contemporaine (SIMC) à Rome lui valent la consécration internationale; et ses 'Noctes intelligibilis lucis' pour clavecin et hautbois (la partie de hautbois était jouée par Heinz Holliger, avec qui il partagera 55 ans d'une amitié qui a résisté «à vents et tempêtes») font sensation à Darmstadt...
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