No. 73/4    décembre 2020

 

La culture à l'épreuve

Par Vincent Arlettaz

 

Après un redémarrage en demi-teinte en août et septembre 2020, notre vie culturelle est à nouveau à l'arrêt complet. La «deuxième vague» de Coronavirus, redoutée depuis le mois de mai, s'est concrétisée dans notre pays en octobre et novembre, avec à la clé plusieurs milliers de victimes. En Suisse, depuis le début décembre, les manifestations culturelles sont à nouveau interdites; en France, le confinement avait été réintroduit déjà le 29 octobre. Les dégâts subis par nos institutions musicales, encore relativement modérés à l'été, promettent cette fois d'être massifs; et la sortie de crise, en toute hypothèse, sera longue et pénible.

 

Alain Berset, Conseiller Fédéral

Politologue et économiste de formation, le Fribourgeois Alain Berset a été élu Conseiller Fédéral en décembre 2011, et est actuellement en charge de notre Ministère de la Santé. Excellent pianiste amateur, il restera peut-être dans l'Histoire comme la première personnalité politique ayant interdit de chanter, invoquant des raisons de sécurité sanitaire.

 

L'image que j'ai de moi-même (et mes proches me le confirment) serait plutôt celle d'un éternel insatisfait -- disons-le en un mot: un râleur. Pourtant, à y regarder de plus près, j'en viens à me demander si mon caractère n'est pas, dans le fond, celui d'un optimiste invétéré. En octobre de cette année, en tout cas, j'envisageais encore (et je l'ai écrit dans notre précédent numéro) une fin harmonieuse pour la fameuse crise du «Coronavirus». La réalité en a voulu autrement, et le compteur des victimes, en Suisse et plus généralement en Europe, est bel et bien reparti à la hausse. Les maisons de retraite (appelées EMS en Suisse, EPHAD en France), ont payé le plus lourd tribut. Et surtout, l'anxiété a continué à progresser dans la population, de manière tout à fait impressionnante: une lente érosion se fait sentir sur les esprits, désormais fatigués de l'espèce de siège permanent que nous subissons depuis la mi-mars.

Ce constat fait, il convient, tout de suite, de le situer dans un contexte plus large: certes, on dénombre désormais environ 5'000 décès attribués au «Covid-19» dans notre pays; tel est le chiffre officiel en près d'une année d'épidémie. Ces disparitions sont évidemment une grande tristesse, et nous tenons à assurer les familles et les proches des victimes de notre sympathie la plus vive. Néanmoins, il ne serait pas juste d'oublier que, chaque année, notre pays doit déplorer -- selon les chiffres de l'Office Fédéral de la Statistique -- environ 67'000 disparitions (1); les maladies cardiovasculaires sont la cause de 21'000 décès; les cancers, 17'000; et les «démences» (mot par lequel il faut sans doute comprendre des affections comme la maladie d'Alzheimer), 6'500. Le Coronavirus ne vient qu'après, bien après. Comment se fait-il, dès lors, que ce dernier monopolise la totalité de l'attention depuis près de dix mois, au point de rendre impossible toute vie normale? (2)

On n'a, en effet, pas parlé de beaucoup d'autre chose que «du virus», pendant ces dix derniers mois. Les experts qui conseillent nos gouvernements l'affirment certes: ce sont justement les mesures de contrainte sociale, confinements, couvre-feu, fermetures d'établissements publics, qui ont permis selon eux de limiter la casse -- ils parlent parfois de dizaines de milliers de vies sauvées. Pourtant, sur l'ensemble de l'année 2020, il convient certainement de nuancer le propos: en mars, la population suisse s'est pliée de bonne grâce à des mesures d'urgence, présentées comme telles, et en face desquelles il ne semblait guère exister d'alternative. Dix mois plus tard, nous disposons quand même d'une expérience plus large, et sommes certainement en droit de nous poser des questions sur le bien-fondé d'une telle approche. L'exemple le plus cité, dans ce contexte, est évidemment celui de la Suède, pays qui n'est, sociologiquement, économiquement et démographiquement, pas très différent du nôtre, et qui n'a jamais «confiné»; or, ses chiffres ne sont pas significativement différents des nôtres, avec un taux de mortalité de 0,7 pour mille (3), contre 0,6 chez nous (4) et 0,8 chez nos voisins français (5), qui ont pourtant confiné deux fois. Dont acte: tant qu'à fournir un effort financier de toute façon colossal, n'aurait-il pas été plus opportun de renforcer les dispositifs (souvent très insuffisants) auprès des personnes fragiles, sans mettre en danger le reste de la société?

 

De l'utilité des restrictions

Parmi les spécialistes, la cacophonie la plus assourdissante règne depuis des mois: face aux experts officiels, qui ont imposé aux populations une sorte de régime de détention à domicile, s'expriment d'autres éminents épidémiologistes, qui affirment disposer d'études montrant que les mesures de contrainte sociale n'ont pas de véritable impact sur la propagation de l'épidémie -- et donc que les sacrifices demandés aux cinémas, aux musiciens ou aux restaurateurs, ne sont pas nécessaires (6). Qui faut-il croire? Même une chaîne télévisée comme LCI, qui n'a pourtant pas la réputation de verser dans le «complotisme», montrait le 20 novembre que la courbe des contaminations en France s'était inversée le jour même où avait été instauré le «couvre-feu sanitaire» (le 17 octobre), et que ce dernier, par conséquent, ne pouvait pas être à l'origine de l'amélioration des statistiques de la pandémie (7).

L'Histoire se penchera sur tout cela, et décidera qui avait raison. En attendant, nous ne sommes pas au bout des mesures arbitraires et incompréhensibles: ainsi, dans notre pays, les supermarchés et magasins sont restés ouverts en permanence, tandis que les églises -- souvent vastes -- étaient réduites à une jauge de 10 personnes. En Valais et à Genève, musées et bibliothèques ont même été contraints de cesser totalement leurs activités, y compris le prêt à domicile -- mais quel danger peut-on courir lorsqu'on se présente à un guichet entièrement bouclé par des parois de plexiglas, après s'être dûment désinfecté les mains? Ou lorsqu'on déambule dans les salles spacieuses de musées qui ne sont, pour l'immense majorité, pas bondés? En Valais, la Haute Ecole de Musique a été totalement interdite de cours en «présentiel» pendant des semaines -- même pour les leçons qui ne réunissent qu'un enseignant et un élève, alors même que ses salles sont grandes. Dans le même temps, quelques centaines de mètres plus loin, les classes des lycées, qui ne sont pas plus vastes, ont continué de recevoir, jour après jour, semaine après semaine, entre vingt et trente élèves, à peine plus jeunes que leurs collègues musiciens. Que penser de telles incohérences? Serait-il vraiment audacieux de supposer que des sacrifices particuliers ont été imposés à la culture, sachant que le prix politique à payer dans ce cas n'est jamais considérable? Et que cela permet à nos décideurs de donner l'impression d'empoigner la question à bras-le-corps, et d'annoncer de spectaculaires décisions, alors même que lesdites mesures ne sont ni suffisantes, ni véritablement utiles?

 

Permis de rire?

On pourrait multiplier les exemples, mais tout cela revient en somme à une seule question: sur quoi se base-t-on, sur quelles observations scientifiques se fonde-t-on vraiment pour décider une telle avalanche de mesures, toutes plus liberticides les unes que les autres, et capables d'impacter non seulement la vie sociale et familiale des citoyens, mais également leur emploi, c'est-à-dire leur sécurité matérielle à moyen et long terme? Qui nous a jamais démontré l'efficacité d'un couvre-feu, de la fermeture des magasins de fleurs ou de je ne sais quel autre commerce? Face à tant d'inconnues, l'impression que l'on peut avoir est celle d'une vaste improvisation, d'une sorte d'étrange compétition, où nos décideurs brandissent les arguments les plus invérifiables, parfois même les plus invraisemblables. Dans cette émulation européenne et mondiale, notre Conseil Fédéral mérite assurément une mention particulière, et l'interdiction du chant (8 décembre 2020) figurera sans doute dans les manuels comme un ubuesque sommet (8). Comprenez bien: lorsque l'on chante, on émet ces fameuses et pernicieuses «gouttelettes», capables de contaminer nos voisins… Personne -- à ma connaissance -- n'est intervenu pour relever que rares sont ceux qui, en temps normal, chantent dans les transports en commun, que les églises sont vastes et sous-occupées, ou que les attroupements dans la rue sont de toute façon interdits; personne non plus pour observer que chanter est bon pour le système immunitaire, de même que parler à un ami, sourire, rire… Mais justement: le rire ne devrait-il pas être réglementé à son tour? N'est-il pas évident que l'on disperse dans l'air ambiant force miasmes, postillons ou autres larmes, lorsque l'on éclate de rire? Ne conviendrait-il pas, si l'on souhaite éviter une catastrophe, que nos experts se penchent sur la question?

 

Une illusion

La grande actualité des dernières semaines, toutefois, reste la fameuse question des «vaccins» (les guillemets, ici, sont importants, comme on va le voir): leur arrivée, à l'orée de cet hiver, a été célébrée par nos médias comme une sorte de victoire pour l'Humanité, comme «l'unique lueur d'espoir au bout d'un long tunnel» (cette citation doit être à peu près littérale). Ainsi, après quelques mois de développement à peine, leur administration à l'ensemble de la société est désormais envisagée, non pas comme une possibilité, mais comme une évidence: notre pays n'a-t-il pas d'ores et déjà acheté de quoi «vacciner» plusieurs millions de personnes? Le Canton du Valais n'installe-t-il pas en ce moment même une logistique permettant de traiter en quelques mois 300'000 personnes (9) (sur une population totale d'environ 345'000)? La France fait mieux encore, avec l'acquisition de 200 millions de doses, à même de «vacciner» 100 millions de citoyens (10) (à raison de deux doses par personne), alors même que l'Hexagone ne compte que 68 millions d'âmes. Dans leurs enthousiastes bulletins du front, la quasi-totalité de nos radios, de nos journaux ou de nos chaînes de télévision omettent pourtant d'évoquer un certain nombre de points qui fâchent: qu'en sera-t-il, en effet, de la sécurité de ces traitements? On sait qu'en temps normal, développer un vaccin demande près de dix ans de travaux. Les grands laboratoires, selon certains lanceurs d'alerte, auraient d'ailleurs négocié avec les Etats pour se dégager de toute responsabilité quant aux effets secondaires, et aux dédommagements qui leur seraient liés (11). Il y a pire toutefois -- bien pire: les tout premiers traitements, proposés depuis peu par les firmes américaines Moderna et Pfizer, usurpent en fait le nom de «vaccin»: il s'agit en réalité de «thérapies géniques», mettant en oeuvre un procédé complètement différent et révolutionnaire, celui de «l'ARN messager» (12). Or, ce dernier n'a jamais été utilisé jusqu'ici pour produire aucun «vaccin», ni pour protéger des virus aucun être humain. Il n'est évidemment pas envisageable d'entrer ici dans des considérations d'ordre technique; mais, n'en déplaise à nos grands médias, une question de bon sens ne cesse de se poser: qui peut aujourd'hui nous assurer que cette méthode nouvelle et audacieuse, pour laquelle nous ne disposons d'aucun recul, est réellement sans danger pour la santé à moyen et long terme? La réponse est claire: personne. Et comment, dans ces conditions, peut-on envisager l'application d'une telle technologie à des centaines de millions d'individus?

Mais le plus étonnant et le plus inquiétant, en toute cette affaire, reste encore la chape de plomb qui trône sur tout cela: jusqu'ici, aucun gouvernement (et presque aucun média) ne semble disposé à examiner la question sous le point de vue de la plus élémentaire sécurité. A la vérité, on assiste même bien plutôt à d'invraisemblables dérives de la part de certaines personnalités politiques -- comme par exemple celle du Français Yannick Jadot (député européen du parti Europe Ecologie--Les Verts), qui s'est prononcé avec fracas pour une «vaccination obligatoire» (13). Ce qui reviendrait à contraindre les citoyens à se soumettre à un traitement dont l'innocuité n'a absolument pas été démontrée -- c'est-à-dire, en clair, à se servir de la population comme de cobayes; le retour aux pires heures du XXe siècle serait patent.

Interrogé sur le sujet, le fameux Professeur Didier Raoult de Marseille, un des chercheurs les plus écoutés sur ces questions, a affirmé très clairement pour sa part son intention de ne pas se faire «vacciner» dans les circonstances qui prévalent actuellement; et son message tient en peu de mots: nous ne savons strictement rien de ces «thérapies géniques», hormis les communiqués de presse enthousiastes des laboratoires qui les proposent: pas de publication scientifique, pas de données, rien (14). La cause semble donc entendue; et lorsque les grands médias se permettent de traiter les voix critiques de «complotistes», cela ne peut désormais plus nous émouvoir.

 

Où l'on reparle de la chloroquine...

Nous nous trouvons ainsi dans l'absurde situation où des thérapies qui n'ont encore jamais été utilisées à grande échelle, et dont les dangers à moyen et long terme sont inconnus, bénéficient de tous les passe-droits et font sauter tous les garde-fous du système, tandis qu'on a reproché amèrement à un produit comme l'hydroxychloroquine, pourtant administrée à des milliards d'êtres humains depuis des décennies, de ne pas avoir été suffisamment testée pour qu'on puisse admettre sa non-dangerosité; y a-t-il besoin d'être Prix Nobel pour s'interroger sur ce genre de logique? Au niveau des traitements, une plante dont les effets antipaludéens sont reconnus, l'artemisia (ou armoise), est actuellement utilisée contre le Coronavirus dans certains pays démunis, notamment à Madagascar, qui ne compte pas de victimes du Covid; elle n'a toutefois pas attiré, à ma connaissance, l'attention de nos médias. Pourtant, n'est-il pas évident que, si l'on pouvait trouver une efficacité à ce traitement (ou à celui par hydroxychloroquine), nous pourrions faire l'économie de ces thérapies géniques hautement problématiques?

Les vaccins pour leur part disposent de soutiens fervents, mais indéniablement encombrants -- on pense ici en particulier au fameux milliardaire étasunien Bill Gates; ce dernier, qui n'est aucunement médecin, n'en a pas moins multiplié les interventions dans ce sens sur internet, prônant l'application de la technologie de l'ARN messager, et allant jusqu'à affirmer la nécessité de vacciner contre le Covid-19 «sept milliards d'êtres humains» (15) -- c'est-à-dire l'intégralité de l'humanité. Ceci est-il bien raisonnable? Le même Gates a d'ailleurs suscité la controverse en testant dans certains pays particulièrement pauvres (le Kenya, le Malawi et le Bangladesh) un procédé permettant d'inscrire la vaccination dans le corps des patients, sous leur peau, au moyen d'un carnet de vaccination «quantique» (16). Ce qui revient, en somme, à «pucer» ou «tatouer» ces individus -- ce qui actuellement n'est pratiqué que dans le contexte vétérinaire. S'y prendrait-on différemment si l'on souhaitait alarmer la population? Peut-on imaginer que l'action du célèbre milliardaire ait fait vraiment progresser la cause vaccinale? (17)

 

L'avenir

Les considérations qui précèdent auront sans doute déjà fait comprendre au lecteur pourquoi je ne crois guère à une issue rapide et harmonieuse, et serais même plutôt porté à envisager un blocage, un long affrontement. L'année 2020 nous aura appris que nos gouvernements peuvent non seulement nous enfermer à domicile et nous imposer les contraintes sociales les plus variées et les plus intrusives (contraintes qui, si on nous les avait prophétisées il y a un an, nous auraient semblé résolument appartenir au monde de la science-fiction, nous auraient même fait rire sans doute), ils peuvent également nous barrer l'accès à des traitements auxquels une partie d'entre nous croit. Pourront-il aller plus loin, et nous forcer à nous inoculer des substances dont, le cas échéant, nous ne voulons pas? Ce sera, sans doute, à 2021 de répondre à cette question. En attendant, les dégâts que doit subir le monde de la culture (auquel on intègrera la gastronomie) sont effroyables; ils pourraient même aboutir à la disparition d'une partie de ce qui, jusqu'aujourd'hui, fait notre qualité de vie. L'art et la culture, certes, triompheront au final de cette crise, comme ils ont triomphé de toutes les autres; les difficultés actuelles pourraient même les renforcer, en les poussant à réinventer leurs moyens, à explorer d'autres chemins, voire à créer leurs propres radeaux de sauvetage. Mais les artistes, eux, sont vulnérables; il faudra sans doute des mois pour pouvoir évaluer l'étendue du désastre, et trouver le vrai chemin de la sortie.

Vincent  Arlettaz

 

Homo Deus

Cette empreinte 'digitale' est le logo d'«Homo Deus, une brève histoire de l'avenir», best-seller de Yuval Noah Harari, publié en hébreu en 2015, puis en traduction anglaise en 2016, et en français en 2017 (Albin Michel). L'auteur y affirme que les robots remplaceront bientôt les hommes pour la plupart des métiers, et pose la question du devenir des milliards d'êtres humains désormais inutiles.

 

 

Notes

(1) www.bfs.admin.ch

(2) Il faudrait encore ajouter que l'âge médian des victimes du Covid-19 en Suisse, depuis ses débuts en mars, est de 84 ans (cf. Rapport sur la situation épidémiologique en Suisse et dans la Principauté du Lichtenstein -- semaine 49 (30.11-6.12.2020), p. 12, www.bag.admin.ch). Une disparition reste évidemment toujours déchirante, quel que soit l'âge; mais en termes d'espérance de vie pour l'ensemble de la population, cet âge médian très élevé signifie une perte limitée.

(3) 7'000 victimes pour 10,3 millions d'habitants. Cf. Wikipedia.org, articles «Suède» et «Pandémie de Covid-19 en Suède».

(4) 5'200 décès (cf. Rapport sur la situation épidémiologique…, op. cit.), pour 8,6 millions d'habitants.

(5) 56'000 décès pour 68 millions d'habitants. Cf. Wikipedia.org, article «Pandémie de Covid-19 en France».

(6) Voir par exemple: «Pr Toussaint -- 'Notre étude montre que le confinement n'a aucun impact sur la mortalité'», Sud Radio, 19 novembre 2020 (YouTube).

(7) «L'épidémie a probablement reculé avant le confinement. LCI D. Pujadas», 20 novembre 2020 (YouTube).

(8) «Le chant est interdit en dehors du cercle familial et de l'école obligatoire», cf. Le portail des autorités suisses, www.ch.ch/fr/coronavirus-questions-reponses

(9) Pascal Guex: «Coronavirus: la stratégie de vaccination se met en place en Valais», Le Nouvelliste, 11 décembre 2020.

(10) Jefferson Desport: «Face aux laboratoires, les pays d'Europe ont avancé groupés», Sud Ouest, 4 décembre 2020.

(11) «Vaccin Covid-19: les laboratoires ne seront pas responsables des effets secondaires», Le Club (blog de Mediapart), 27 août 2020 (mediapart.fr).

(12) Wikipedia.org, article en anglais «Messenger RNA».

(13) «Yannick Jadot demande que la vaccination contre le Covid-19 soit 'obligatoire'», France Info, 10 novembre 2020 (YouTube).

(14) Interview de Didier Raoult par Florence Ferrari, CNews, 7 décembre 2020 (cnews.fr).

(15) Voir: «The Race for a Covid-19 vaccine, explained», 30 avril 2020 (YouTube).

(16) Cf.: «Le Kenya et le Malawi, zones test pour un carnet de vaccination injecté sous la peau», Le Monde, 19 décembre 2019 (www.lemonde.fr).

(17) Le fait que le «carnet de vaccination électronique» soit désormais à l'ordre du jour (et pas uniquement dans les pays les plus pauvres) pourrait bien ne pas être une totale vue de l'esprit. J'en veux pour preuve un bref texte publié il y a quelques semaines par Yuval Noah Harari, l'auteur du fameux best-seller Homo Deus (2015), qui n'est assurément pas classé parmi les «complotistes». Voici ses propos: «Il faut réglementer la façon dont l'Etat s'immisce sous notre peau. Les capteurs biométriques nous promettent un état détaillé de notre santé à tout moment. Mais ils pourraient aussi être un outil pour les régimes autoritaires. Là où les Etats se sont peut-être déjà contentés de savoir quels articles vous lisez en ligne, la surveillance biométrique leur permettra de savoir ce que vous ressentez en les lisant.» (cf. Yuval Noah Harari: 9 leçons à tirer de la Covid 19, texte inédit, Albin Michel, 2020, 12 p.; N° 3). La surveillance de masse ici décrite (mais non dénoncée) par Harari, est-elle envisagée par d'autres que lui? Aurait-elle une chance d'aboutir? J'en doute, de même que je doute foncièrement de la possibilité du «transhumanisme» ou de l'immortalité humaine, tous deux discutés explicitement par cet auteur (Homo Deus, introduction). Dans tous les cas, il est totalement inacceptable de «pucer» des êtres humains.

 

RMSR décembre 2020

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(page mise à jour le 23 décembre 2020)